Le rendez-vous des chasseurs - Eloise 1913

Le rendez-vous des chasseurs - Eloise 1913

Un petit coup d'œil sur la branche maternelle plus homogène, car ils sont attachés au terroir les Gassilloud !

D'aussi loin que l'on remonte dans leur lignée ils sont issus du village de Bassy en Haute-Savoie, eux aussi travaillent la terre mais en plus ils possèdent des biens. Déjà en 1729 Claude se croyant à l'article de la mort (il décède 10 ans après) laisse un testament , ses biens sont pour sa femme et il octroie 90 livres pour son fils André et 60 livres pour sa fille Françoise. De quoi mieux démarrer dans la vie.

Son fils André est laboureur mais aussi charron. Il quitte Bassy pour Eloise et devient vite indispensable au village. Il connaît les bois résistants le chêne, le frêne et peut réaliser des échelles, des auges pour les étables, avec du fer il cercle les roues des chariots, fabrique des brouettes. Il est très utile pour la communauté et améliore ainsi grandement son ordinaire.

Et puis il faut bien dire que les Gassilloud choisissent avec soin  leurs épouses car il est important de consolider et d' accroître son patrimoine d'autant plus que les familles sont grandes.

Les activités de Vincent sont plurielles, sur les actes d'état civil ou sur les nombreux contrats il est mentionné comme laboureur, propriétaire bien sûr, mais aussi charron, charpentier. C'est un véritable entrepreneur qui se fait jour. Il est aussi officiellement regrutier c'est à dire qu'il revend du sel , si précieux, par petites quantités. Ce sel est peut être acquis grâce aux nombreux contrebandiers qui passent le long du Rhône par le Pont de Grésin  jusqu'à Eloise. Entre France et Savoie un commerce très lucratif. 

Mais il ne se contente pas de ses multiples activités, il ouvre aussi un cabaret. Un puis deux car il a compris tout le bénéfice de la  position stratégique d'Eloise avec ses postes de douane. Etre cabaretier c'est vendre non seulement des pots de vin au détail, c'est aussi préparer à manger et voir passer du monde, beaucoup de monde, soldats, commerçants, douaniers.

Obtenir l'ouverture d'un cabaret n'est pas chose facile, il convient de payer des droits et de se conformer aux ordonnances du syndic et de la police. Mais qu'importe puisque pour Vincent  sa situation d'homme "honorable" dans la commune, sa position de notable, lui ouvrira bien vite les portes de la Mairie. Il sera élu Syndic comme bon nombre de Gassilloud. 

Le fils de Vincent Georges est bien évidemment  propriétaire des terres léguées par son père.  Mais il rêve de s'installer dans un office de notaire. Une belle ascension sociale ! Alors il devient praticien et part en ville pour acquérir des notions de droit. Il devient apprenti auprès d'un notaire où il exerce des fonctions de clerc ou de stagiaire. 

Son fils aussi abandonne le travail de la terre. Marius sera élu Maire pendant 4 ans. Doté d'une santé fragile, il occupera des fonctions de "délégué cantonal" pendant dix ans.

A son tour son fils Robert sera commerçant. Au gré des opportunités, il se fera aussi  fromager, partira d'Eloise pour ouvrir une cantine. Ce qui lui permettra d'acheter un café, il le revendra, puis achètera un restaurant.... Au village il sera élu maire.

Ce n'est qu'avec Gabrielle que les femmes commenceront à être reconnues comme ayant un  travail, précédemment elles étaient considérées comme ménagères. S'occuper de la maison, des enfants et de toutes les petites activités connexes qu'elles soient agricoles, commerçantes ou autres pour seconder leurs maris. 

Du côté des Vasgette on s'installe d'abord comme cultivateur mais sans être propriétaire de terres puisque notre ancêtre est arrivé d'Italie les mains vides, mais il s'intègre très vite et le travail paie. Ses descendants seront aussi cabaretiers ou maçons. 

Voilà comment nos Gassilloud, laboureurs aisés, sauront diversifier leurs activités, accroître leur patrimoine et deviendront peu à peu les notables du village. 

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