Les métiers de nos ancêtres : laboureurs et cultivateurs

En France en 1700, 85% de la population est rurale. Rien d'original à ce que la branche des Roussel originaire de Bourgogne et du Jura cultive la terre.

Les premières générations de 1700 à 1800 sont laboureurs, c'est le terme qui est employé pour désigner celui qui possède une parcelle et exploite quelques hectares. Le laboureur a un cheval ou des bœufs et une charrue pour retourner la terre et effectuer les travaux de labourage. Il peut offrir ses services à ses voisins. Parmi nos ancêtres Claude Roussel du Miroir était manouvrier c'est à dire un laboureur pauvre qui n'a que ses bras à louer. C'est un tâcheron qui  travaille à la journée.

Pendant toute cette période sur les différents actes d'étai civil il n'est pas mentionné de profession pour les femmes. 

Pour les générations suivantes du 19ème siècle le terme de laboureur est supplanté par celui de cultivateur. 

Pour les épouses on emploie le terme de cultivatrice dont la première est Marie Anne Chavanel, femme de Claude Jean Baptiste, car son père devait être propriétaire de terres à Cuiseaux. On voit aussi apparaître peu à peu d'autres professions comme couturière, fille de soins ou employée de maison.

Nos ancêtres du Miroir, de Cuiseaux ou de Gevingey étaient très mobiles. Pour essayer d'accroître leurs ressources, pour mieux employer leurs bêtes, les petits laboureurs prennent ainsi plusieurs fermages. Il n'est donc pas rare de les voir déménager avec leur famille tous les deux ou trois ans à quelques quatre ou cinq kilomètres de leur domicile. Les déplacements se font ainsi de ferme en ferme, de village en village au gré des opportunités. 

Les métiers de nos ancêtres : laboureurs et cultivateurs

Du côté de Gevingey, on est aussi vigneron. C'est le cas de Pierre Auguste qui doit cultiver son raisin et faire son vin. Quant à l'Oncle Marc il est mentionné comme viticulteur, il doit donc s'occuper de la vigne mais confier sa vinification à d'autres personnes. 

Enfin il est à noter que les premiers Roussel ne savent pas écrire puisqu'ils déclarent aux officiers de l'état civil "ne savoir signer". Il faut attendre Jean Baptiste qui en 1827 paraphera de sa main son acte de mariage.  

Au 20ème siècle l'immigration conduira les hommes des campagnes vers les villes. C'est l'exode rural qui entraînera à la fois une paupérisation de nos ancêtres en les reléguant dans des petits métiers d'ouvriers et une modernisation de la vie ouvrant la porte à la scolarisation. Arrivant peut être par le train dans la grande ville de Lyon, Léon Edouard ne va guère plus loin que Perrache pour trouver un travail de garçon de café. S'installant ailleurs dans la ville et côtoyant certainement des gens de Bourgoin il deviendra ouvrier teinturier. De la même façon, les femmes chercheront à s'employer comme domestiques ou comme ouvrières. 

Après la guerre de 14-18, Louis qui a reçu une bonne éducation chez les Frères à Lyon, sera d'abord ouvrier puis suite à ses blessures de guerre il pourra prétendre à un emploi de facteur. C'est la fonction publique, une porte ouverte, un ascenseur social pour son fils André qui fera en sorte que ses filles suivent sa voie. 

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