2.26 - Hortense la mémé Dragon et ses enfants terribles

Hortense Gallaby n'a pas eu la vie facile. En cinq ans elle perdra sa mère à 21 ans, son père à 26 ans, sa soeur et son premier fils. Durs débuts dans la vie d'une jeune épousée ! et sûre que cela va l'endurcir ! Elle qui deviendra pour tous la Mémé Dragon reprenant le sobriquet de son mari. Une sacrée bonne femme que cette Hortense et elle transmettra sa force et sa pugnacité à ses enfants. Elle s'éteindra à 78 ans en 1937.  

Les enfants seront élevés au Bois d'Arlod dans ce qui deviendra le café du Dragon mais pour tous ce sera le café Vasgette sur le bord de la route nationale 508. Sur les 7 enfants du couple 4 survivront.  

Maria Elise Vasetto  notre tante Elise née le 23 octobre 1886 à laquelle je  consacrerai un post plus tard et dont le prénom vient en rappel des origines piémontaises de son père. Quelle femme forte elle aussi, résistante, communiste et déportée qui reviendra des camps de la mort nazis.

Léon Edouard Vasetto l'oncle Léon comme nous l'appelions né le 3 mars 1892, inséparable de la tante Céleste, Céleste Mefret sa femme qu'il épousera en 1920 au sortir de la guerre. Soldat sapeur valeureux mais tête brûlée il est à Verdun en 1916, puis  condamné pour outrage à un supérieur il a peut être fait partie des mutins. Il se porte volontaire pour l'Armée d'Orient afin d'échapper à la prison. Rapatrié en 1918 pour cause de grippe espagnole, l'épidémie qui ravage l'Europe. 

Jean Arthur Vasgette le premier à prendre le patronyme de Vasgette ! L'oncle Arthur né le 6 janvier 1895 qui aura pour témoins de naissance Hector Gassilloud et Paul Fenestraz. L'oncle Arthur et sa femme la tante Léa qui sera centenaire, Léa Chappaz toujours gaie, souriante, bienveillante et primesautière. Ils se diront oui en 1919 dès sa démobilisation. Entre temps il y a eu la grande guerre. Fantassin, blessé plusieurs fois, intrépide, promu caporal et loué par ses supérieurs pour sa bravoure. Il assurera les fonctions de maire en 1946 à la mort de Robert Gassilloud et avant l'élection d'Edmond Fénestraz. Et Léa restera  pour tous la figure incontournable du Bois d'Arlod, toujours prête à entonner "La Madelon" ou "Boire un petit coup, c'est agréable..."

Enfin notre grand-mère tant aimée Gabrielle Pélagie Vasgette née comme sa mère un 13 janvier de l'année 1897. Elle aussi une femme dure à la tâche qui suivra son mari comme cantinière dans les fortifications puis se montrera sans peur et en imposera devant les nazis venus envahir le village pendant les années de Résistance. 

De quoi être extrêmement  fiers de nos ascendants ! de notre "Mémé Dragon" et de ce fils de déserteur piémontais !

D'ailleurs les descendants de Jean-Baptiste et d'Hortense s'étaient donnés rendez-vous à Eloise , au Fartoret le 17 janvier 1999. Vous en souvenez-vous ?

Hortense au Bois d'Arlod en 1935