Les fils d'André Gassilloud : Guillaume de Léaz

Sur les 7 enfants d'André et de Jeanne Françoise, faisons le tour des garçons de la famille, tous nés à Eloise . Leurs parents étant décédés en 1784 et 1789, Nicolas le plus âgé avait 19 ans à la mort du père, Vincent 11 ans quant aux autres 8 ans pour Guillaume, 5 ans pour François. 

Qui donc a pris en charge ces enfants ? Leur soeur Jeanne en épousant François Rey s'est effectivement vite retrouvée une famille. Mais qu'en est-il des garçons ? Certainement pas la famille de Bassy. Alors qui à Eloise ? 

Je ferai l'impasse sur Nicolas né en 1770 et mort dans sa 25ème année en 1795 car je ne sais rien de lui. Alors passons à Guillaume.

Le mystère de Guillaume 

Guillaume né en 1781 a reçu le même prénom que son frère qui n'a vécu que quelques mois entre 1772 et 1773 et ils ont bénéficié également des mêmes parrains : Guillaume Marcet, sergent royal de son état et Claudine Bugnet son épouse, tous deux de Frangy. 

C'est encore un enfant alors qu'il perd ses parents. Mais par qui a-t-il été élevé ? Je n'en sais rien.  On le retrouve en France de l'autre côté du Rhône à Léaz, juste en face d'Eloise, facilement accessible par le Pont de Grésin lorsqu'il n'y a pas de crue, où il est garçon charron.  Il a donc fait sien le métier de son père.

A 27 ans, il se marie avec Jeanne Antoinette Anselmoz de Léaz. Et il y a du beau monde comme témoins de ce mariage ! Sieur Michel Donzier, maire d'Eloise, Sieur Jean Marie Blanc propriétaire à Léaz ainsi que Antoine Anselmoz, Jean Pierre Chatelain de Péron et Joseph Rosay, propriétaire à Clarafond, respectivement frère et beaux-frères de l'épouse. 

Ce mariage vient fort à propos puisqu'il le dispense du service militaire, il faut dire que l'année précédente c'est 80 000 conscrits qui avaient été appelés pour renforcer les armées napoléoniennes.

Je me disais que Guillaume et Jeanne n'avaient pas laissé de descendance jusqu'à ce que je tombe sur un Jean Antoine Edouard Gasilloux né le 27 juillet 1841. Guillaume avait déjà 60 ans comme mentionné sur l'acte, mais l'âge de son épouse était noté 43 ans ... alors que Jeanne née en 1769 aurait dû avoir 71 ans ... et que je l'avais déjà enterrée en 1839, le 19 janvier !!!!

Quelles conclusion en tirer ? si ce n'est que Guillaume qui n'avait pas de descendance voulait à tout prix un héritier ??? et qu'il a fait un bébé ? mais à qui ? 

Bizarre, il me restait à affiner mes recherches ! Finalement j'ai trouvé !

Les fils d'André Gassilloud : Guillaume de Léaz

Guillaume a fait un second mariage en 1840 avec Jeannette Anselmoz (sa première femme s'appelait Jeanne Antoinette Anselmoz ). Cette Jeannette là, née en 1798 est veuve d'un premier mariage avec Anthelme Joseph Belmond. Les parents de cette Jeannette Anselmoz sont Antoine et Claudine Marquet. Et Jeannette n'est autre que la nièce de Jeanne Antoinette, la fille de son frère Jean Antoine ! Voilà, la boucle est bouclée ! 

Cet enfant mystère, Edouard , qui n'en est plus un désormais perpétuera la tradition du métier. Lui aussi charron , il prendra comme épouse Marie Curtenard et ils auront au moins un fils, François Auguste Gasilloux, charron lui aussi. Ce dernier épousera en 1893 à Giron Angèle Guichard dont il aura au moins un fils Ulysse Alfred Edouard. Notons que la lignée de Guillaume sera orthographiée Gasilloux. 

Guillaume décède en 1854 selon les tables décennales mais impossible de retrouver l'acte !  à l'âge de 73 ans, certainement l'esprit tranquille de s'être enfin assuré une descendance.  

Retour à l'accueil