Journal Ancestral - 30 Juin 1870

Des nouvelles de RUY

Notre Premier Magistrat le Sieur Jacques Benoît de Belval, après le décès de de son épouse Marie Louise Adélaïde Magnilat il y a à peine un mois, a tenu à célébrer le mariage d'une enfant du village Marie Louise BERGER.

La fille de Jean Berger, maçon dans notre village et de Benoite BOUZON sera célébrée demain mercredi 30 juin 1870 en la Maison Commune. Elle épousera Antoine SAIGNIER de Bourgoin. 

Des nouvelles de BOURGOIN 

Nous verrons bientôt la nouvelle église Saint-Jean-Baptiste se dresser fièrement dans la ville. Elle fait suite, sur ce même site, à la première église de style roman du 12ème siècle et à celle entreprise en 1828, mal conçue,  et dont les travaux ont dû être abandonnés. Commencée en 1866, son architecte Mr Berruyier annonce la fin des travaux pour 1873. 

Des nouvelles de la Région 

La grande vague de grèves qui secoue la région depuis 1867 a enfin porté ses fruits.

Avec le développement de la grande industrie ces dernières années dans notre région , nos communes connaissent une concentration  massive du nombre des ouvriers qui doivent faire face à de dures conditions de vie. Ainsi est né un mouvement ouvrier qui prend de plus en plus d'envergure et touche aussi d'autres corps de métier, mécaniciens, maçons, serruriers, plâtriers, charrons, blanchisseurs,cordonniers ...  

Qu'il soit ouvrier d'usine ou mi-paysan mi-ouvrier , dans nos bourgs et villages industrieux de nombreux travailleurs, hommes, femmes et enfants s'affairent dans nos industries traditionnelles, métallurgie et papeterie,  ainsi que dans les nouvelles industries des cotonnades, des toiles de chanvre et le tissage de la soie.

En conséquence les dures journées de travail de 11 ou 12 heures se verront diminuées d'une heure. 

En conséquence les ouvrières en soierie qui réclamaient une augmentation de 0.05 franc par mètre, se verront octroyées une augmentation de 0.02 franc. 

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Antoine Saignier, né de parents inconnus, en 1838, recueilli à l'Hospice de la Charité de Lyon, avec sa soeur jumelle Antoinette, fut domestique à Bourgoin au moment de son mariage à Ruy en 1870 avec Marie Louise Berger, ouvrière sur soie.

Le couple s'installe à Bourgoin rue Pontcottier , puis Grande Rue. Antoine travaille alors comme journalier. En 1880 il accède au poste de cantonnier communal et déménage rue de l'Escaut. Son épouse meurt le 13 décembre 1882 après avoir donné naissance à son 4ème enfant Rémy.

Antoine qui a fait la connaissance de Rose se remarie 2 ans après.  Marie dite Rose Duplessis, employée de maison, est mon AAGM. Elle lui donnera 3 enfants et en 1890 il reconnaîtra la fille naturelle de Rose , Marie Madeleine, mon AGM. Les enfants issus de ces 2 unions resteront proches au vu des témoins qui figurent lors des mariages des uns et des autres. 

Antoine reçoit en 1910 la Médaille d'Honneur décernée aux chefs cantonniers et cantonniers de la voirie départementale et municipale . Certainement pour lui la récompense d'une vie. Son décès se situe entre 1911 et 1920.

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