Les enfants d'Hector dit Marius

Les enfants d'Hector dit Marius

Sur cette photo posent, entre autres, les enfants de Marius : au fond les garçons à gauche Léon François puis Georges et Frédéric à l'extrême droite , on ne lui voit que la tête. Devant à gauche en 2ème position John le rieur, à côté Sidonie et debout tout à droite en costume noir Robert.

A découvrir cette photo, cette vie, j'éprouve beaucoup de tendresse, de compassion et d'empathie à l'encontre de ces arrières grands-parents que sont Marius et Joséphine dont de nombreux enfants seront tués pendant la guerre...

Alors, qui étaient nos grands oncles ?

Georges Hyppolite nait en 1883 il est appelé sous les drapeaux en 1908 après avoir été dispensé en tant que fils aîné, il a le certificat d'études primaires. Soldat de 2ème classe, il est affecté à Chambéry, reçoit un certificat de bonne conduite et un cor de chasse en récompense de tir à la cible. Il décède à Eloise en 1909 de tuberculose qu'il a , selon sa mère, probablement contractée lors de son service militaire. Sur son livret militaire deux détails : il a les yeux roux et un grain de beauté au menton !

Léon François nait en 1885 il va à l'école publique de garçons de Frangy, obtient son Certificat d'Etudes Primaires dont nous avons le diplôme, puis il demande une bourse d'enseignement primaire supérieur pour intégrer l'Ecole Supérieure de Saint-Julien. C'est lui qui nous a ouvert la voie à Saint Ju !!!!!! Il épousera Octavie Busseau en 1918 (au retour de la guerre ?) et partira pour Paris où il décédera en 1927. Ils n'ont pas eu de descendance.

Nous allons lier les destins de Frédéric, Joseph, Pétrus né en 1886 et de John, Auguste né en 1890. Car tous deux vont trouver la mort en combattant pour la France. Frédéric est sergent , il est blessé le 24 octobre 1916 à Verdun, dans le secteur de Vaux Chapitre près des carrières du bois Fumin et est porté disparu. Selon le secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants, il est vraisemblable que les restes de Frédéric aient été regroupés dans l'ossuaire national de Douamont. Quant à John soldat de 2ème classe, il est mort le 16 juin 1915 à Souchez dans le Pas-de-Calais pendant les combats de la Somme, sa tombe a été retrouvée au cimetière de Ablain Saint-Nazaire à Souchez. Son bataillon entraîné par le capitaine Dunoyer s'est vaillamment battu mais a été écrasé sous les obus.

Ne reste plus que Robert, qui lui aussi a combattu pendant la Grande Guerre. Incorporé en 1916, au 1er Régiment d'Artillerie de Montagne il a été démobilisé en 1919 . Il est bien évident que je reparlerai longuement de lui, tout comme de Sidonie seule fille restée vivante de Marius et Joséphine.

Enfin, un petit mot sur Joséphine qui veuve doit subvenir aux besoins de la famille. En 1923, elle ouvrira dans sa maison "un débit de boissons hygiéniques, vin, bière, limonade" qu'elle gérera elle-même à titre de propriétaire.

Parmi les boissons hygiéniques, faut-il compter l'absinthe dont j'ai trouvé une quittance pour une bonbonne contenant dix litres à 60°... Pendant plus d'un siècle, l'absinthe, qu'on appelle la Fée verte est la reine incontestée des cafés de France. Connue tout d'abord depuis le Moyen-Age comme une variété d'armoise, elle est réputée pour ses vertus médicinales. Très vite, la France devient une grande consommatrice. "Partout on "trempe son absinthe" selon un rite précis. Il faut savoir verser et faire couler savamment de l'eau glacée sur 2 morceaux de sucre posés l'un sur l'autre sur une petite pelle en métal ajourée au dessus du verre." Mais bien vite, cette fée verte va devenir un péril pour la santé. En 1915 elle est interdite... le champ est désormais libre pour le pastis...

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