11 - Figures de poilus : Claudius Henry, réserviste - Francisque Brun-Buisson réformé

Réformés, exemptés, ajournés et services auxiliaires bien que tous ces cas fassent l'objet de lois et décrets public, ils ne furent gère respectés car on manquait d'hommes sur le front. Des hommes jugés initialement impropres au service armé furent rappelés et envoyés au front. Et les passages devant différentes commissions se sont multipliés. En principe  les soldats âgés, malades, invalides, inaptes au service étaient envoyés dans les casernes à l'arrière." 

 

Claudius, Antonin Henry

Ce grand-oncle que je n'ai pas connu et dont je n'avais pas entendu parler avant de me lancer dans ces recherches généalogiques est né en 1886 à Bourgoin-Jallieu. Il effectue son service militaire à Annecy, incorporé dans le 30ème régiment d'Infanterie le 8 octobre 1908. Il est libéré en septembre 1910. Matricule 912.

Il est rappelé en août 1914 lors de la mobilisation générale mais compte tenu de son état de santé il passe devant plusieurs commissions spéciales. Sur son livret militaire le diagnostic suivant est noté : faiblesse générale, endocardite rhumatismale, entérite chronique. En général, on envoyait au front. Mais là est il tombé sur de bons médecins ? ou avait il des connaissances bien placées ? Toujours est il qu'il ne passera plus devant aucune commission. Bref, il est proposé pour les Services Auxiliaires et affecté dans les Réserves du 22ème R.I. et sera démobilisé le 23 mars 1919.

 

Francisque, Lucien Brun-Buisson

Lors du Conseil de Révision il est ajourné successivement en 1889 et 1890. En 1891 il doit faire 4 mois de service. Puis il est réformé n°2 pour "infirmités contractées en dehors du service". Il est question de tuberculose pulmonaire, à l'époque c'était courant. Mais c'est surtout du fait qu'il était atteint de surdité. Matricule 1407.

En 1914 il a 46 ans. Un peu vieux pour aller au front ?  L'âge limite pour être dégagé des obligations militaires était de 51 ans d'après ce que j'ai pu lire. Pour Francisque, le seul élément mentionné sur le registre des matricules militaires est ceci : maintenu exempté en 1914.

Je suppose que notre anar de Francisque n'était pas mécontent d'échapper à ce conflit meurtrier. S'il n'avait pas été sourd, aurait il déserté ? A l'époque les positions des anarchistes et des pacifistes étaient loin d'être homogènes. C'était plutôt l'Union Sacrée. Dans le "Manifeste des Seize" certains anarchistes prennent clairement position "contre l'agression allemande". Mais les antimilitaristes ne l'entendent pas de cette oreille et dans l'ensemble la majorité des anarchistes fut hostile à ce manifeste. Comment cela s'est il traduit sur le terrain ? Je n'en sais rien et c'est une question à creuser.

 

Quant aux frères de Francisque Alexis, Claudius et Louis, Marius Brun-Buisson, je n'ai hélas aucune piste à explorer pour le moment.

 

 

 

 

 

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